Underground Water Road. L’exposition dessine une géographie, traversant la Pologne, l’île de Lesbos en Grèce, le nord de la France à Calais, un grand port européen à Porto, ou enfin les îles de Comores , là où perdure une situation coloniale qui jette les gens à la mer.
Les trajets, frayés par ceux qui tentent de nous rejoindre pour une vie digne, traversent souvent la mer : la Méditerranée dans laquelle des dizaines de milliers de personnes ont été noyées par un système de blocage et de surveillance érigé contre elles ; mais aussi l’Océan Indien où les corps des Comoriens, cherchant à rejoindre les côtes « françaises », ont disparu.
L’exposition s’est construite à la croisée de ces inacceptables obstacles à la circulation des exilés, et des questionnements concernant les indispensables choix esthétiques. Ceux-ci reposent sur le montage des photographies entre elles afin de construire, comme dans le cinéma documentaire, un point de vue critique sur le monde, ouvert à la réflexion du public.